
NANCY VOLLEY MAXEVILLE/JARVILLE (Ligue B) - TOURS (Ligue A), ce samedi (19 h 30).
NANCY. _ Dans les années 80, le volley-ball national était dominé par l'AS Fréjus. Vainqueur à sept reprises du championnat de France de ProA entre 1984 et 1990, le club de la côte d'Azur comptait dans ses rangs quelques-uns des grands noms de l'époque. Ainsi, à côté d'Alain Fabiani et du Nancéien Arnaud Josserand évoluait un certain Eric N'Gapeth. Le central franco-camerounais, qui demeure un des joueurs les plus titrés dans l'histoire du volley-ball français, est désormais, à 50 ans, l'entraîneur de Tours (ProA) qui affrontera le Nancy Volley ce week-end à l'occasion du 1er tour de la Coupe de France.
- Eric N'Gapeth, votre place de finaliste des championnats d'Europe 2007 avec les Bleus est-il votre meilleur souvenir sportif ?
- C'est le titre le plus important que j'ai gagné. Cette médaille d'argent (Ndlr : la France s'est inclinée en finale contre l'URSS) nous ouvrait la voie des Jeux Olympiques de Séoul. Mais au niveau de l'émotion, c'est sous les couleurs de Fréjus que j'ai vécu les moments les plus intenses. J'ai d'ailleurs conservé de nombreux liens avec ce club qu'entraîne encore Jean-Marie Fabiani, qui était déjà le coach de l'équipe fanion lorsque je jouais là-bas.
- Alors que vous n'avez connu que quatre clubs durant votre carrière de joueur (1979-1992), Tours est déjà le septième club que vous dirigez depuis la fin de votre carrière. Comment l'expliquez-vous ?
- Il faut se souvenir qu'à l'époque, il n'y avait que très peu de clubs pros. Seuls Asnières, Fréjus et Cannes permettaient à des joueurs de vivre du volley-ball. C'est sans doute ce qui explique, en partie, ma fidélité à Fréjus. En tant qu'entraîneur, votre avenir dans un club est assujetti à vos résultats. Mis à part Laurent Tillie (Ndlr : qui est assis sur le banc de Cannes depuis 2001), je ne connais pas beaucoup d'entraîneur qui reste longtemps dans un club.
- Vous avez mené Poitiers au titre en 1999, on imagine que vous souhaitez faire au moins aussi bien avec Tours ?
- Absolument. Je pense d'ailleurs que les dirigeants tourangeaux ont fait appel à moi pour tenter de regagner un titre qui les fuit depuis 2004. L'an passé, on a été éliminé en demi-finales du championnat de France par le Paris Volley. Cette année, on a bien l'intention de se qualifier pour une Coupe d'Europe. Forcément, on pense aussi au titre mais aussi à un nouveau succès en Coupe de France (Ndlr : Tours est tenant du titre) qui nous permettrait d'aborder la dernière phase du championnat avec un peu moins de pression.
- A Tours, Earvin et Swan, vos deux fils, font partie de l'effectif de l'équipe première. Cette situation n'est-elle pas parfois difficile à vivre ?
- Pas du tout. Earvin et Swan sont passionnés par le sport. Ils s'entraînent dur et je ne leur fais aucun cadeau. Même si je les encourage à jouer au volley-ball, cette discipline reste malheureusement un sport mineur. Il est vraiment très difficile d'en vivre. C'est pourquoi, je les conseille à réussir le bac et à suivre des formations pour préparer leur reconversion.
19/11/09